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24 janvier 2007

Apocalypto

Apocalypto18704297

A l’aube des premières invasions occidentales, Patte de jaguar et sa tribu vivent paisiblement dans la jungle, de ce que la nature leur apporte. Cette paix sera très vite interrompue par le massacre sans foi ni lois d’une tribu voisine. Patte de jaguar va alors devoir quitter cette cité aux rituel étranges et barbares, où il a été emmener en esclave, et affronter ses propres peurs  afin de sauver son peuple et surtout la femme qu’il aime.

Après la très controversée « Passion du Christ », Mel Gibson « s’attaque » ici aux  mayas en plongeant au cœur de ce que fut cette grande civilisation. Il nous montre d’abord un paysage paradisiaque ou tout est idyllique, aux décors luxurieux de végétations, avant une rupture brutale nous renvoyant à une citadelle de pierre grandiose et où semble régner  dans la foule le chaos. Le contraste est total que ce soit dans les décors que dans les personnages: nous avons d’un coté le gentil Patte de Jaguar, chef d’une tribu ne vivant que pour le bien et la paix, et de l’autre les méchants Mayas, torturant et tuant pour faire revenir la santé à ce peuple acerbe.
Cette transformation de l’histoire « à la sauce  Gibson » ne peut que nous renvoyer à ce renversement de « La passion du Christ » où la faute était rejetée sur les juifs; sauf qu’ici les méchants se sont les mayas, du même coup on se demande si les conquistadors n’avaient pas raison de les exterminer ces barbares! Même en gardant à l’esprit que les tortures que la tribu de Patte de Jaguar subit, étaient des rituels propres à une religion et à un peuple civilisé,  on ne peut s’empêcher de penser que Gibson a voulu tout simplement nous faire voire le contraire et par la même excuser des siècles de barbaries occidentales.
Ces mêmes occidentales posent d’ailleurs une question tout en finalisant ce film d’aventures, car il faut l’avouer, les péripéties du petit Maya nous transporte au cœur d’une recherche intérieur pleine de bons sentiments, ainsi que dans un voyage mouvementé à travers la jungle et ses paysages plus beaux les uns que les autres, pour finalement nous stopper net dans cette course infernale du chasseur et sa proie face donc à ses nouveaux arrivants dans leurs étranges embarcations. Les chasseurs, qui vont bientôt devenir les chassés, laissent donc Patte de Jaguar retourné à sa petite vie afin de découvrir qui sont ces étrangers. Leur arrivée les posent-ils donc en sauveurs puisque notre héros ne s’en tire pas trop mal, et c’est ce qui semble le plus probable suivant la logique de Gibson, ou doit on se projeter et, connaissant l’histoire, en déduire que le pire reste à venir?
Le titre « Apocalypto » prendrait alors toute son importance dans cette deuxième hypothèse mais Gibson le réalise bien trop tard et nous aussi: les jeux sont déjà fait. La fin de cette civilisation a beau arrivée avec celle des colonisateurs, nous ne pouvons plus avoir de compassion pour elle après deux heures de tortures infligées dans un but purement intéressé.

« Apocalypto » est donc visuellement superbe mais moralement désapprobateur.

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